... En s'arrêtant là, beaucoup de choses sont déjà dites, mais précisons les principes des organismes de l’Économie solidaire :
C'est en appliquant ces principes que l'on fait de l'Economie solidaire, quel que soit le statut juridique de la structure : association, coopérative, SARL, mutuelle, fondation...
Comment ces principes se traduisent-ils en pratiques ? Nous vous renvoyons vers l' Appel pour une Économie solidaire en Hauts-de-France et vers nos portraits d'acteurs qui apportent des illustrations concrètes.
Enfin une Loi est venue, en 2014, proposer un cadre juridique de l’Économie Sociale et Solidaire (ESS).
Tout ça reste un peu flou ? Vous avez besoin d'exemples pratiques pour mieux saisir ces notions ? Vous trouverez dans les liens ci-dessous des présentations à la portée de tous.
Mon cousin, au RSA, a finalement trouvé un emploi de livreur dans une association d'insertion.
Ma tante a adhéré à une AMAP (Association pour le Maintien de l'Agriculture Paysanne) : elle est abonnée à un panier de fruits et légumes produits par un agriculteur du coin et participe à la vie de l'association.
La copine de ma fille a ouvert une boutique de commerce équitable : les artisans ou producteurs ayant fabriqué ce qu'on y trouve ont été payés un salaire juste et ont travaillé dans de bonnes conditions.
Le patron de mon mari gère une petite entreprise dans notre village et fait tout son possible pour conserver les 8 emplois existants. Il prend un revenu modeste et va même jusqu'à consulter ses salariés concernant les décisions à prendre pour l'entreprise.
Le cousin de mon oncle fait partie d'un SEL (Système d'Echange Local). Avec le cours d'anglais qu'il a donné à monsieur Brian, il a gagné des "grains de sel". Avec ces grains de sel, il pourra emprunter la tronçonneuse de monsieur Dubois pour un week-end, ou se faire couper les cheveux par madame Latiffe, ou...
La librairie de mon quartier propose des livres de petites maisons d'édition. Elle organise des animations avec des associations pour rendre la culture accessible à tous.
Un de mes amis, bénéficiaire des minimas sociaux, a pu louer un véhicule pour un tout petit prix pour sa recherche d'emploi, auprès d'une association qui soutient le droit à la mobilité pour tous.
L'entreprise dans laquelle ma cousine travaille, achète du thé et du café bio et équitable, du papier et des fournitures recyclés, a instauré le tri selectif dans ses bureaux, a changé de prestataire d'entretien de ses locaux pour une association d'insertion qui utilise des produits ménagers écologiques.
Tous les mois, un ami épargne 15€, comme les autres membres de sa "Cigales". Par l'investissement et l'accompagnement, ils soutiennent la création ou le développement d'entreprises locales.
Ces entreprises locales souhaitent développer l'emploi local et leurs valeurs s'inscrivent dans le développement durable. Aussi, pour payer (mes achats, mes prestations...) dans ces entreprises locales, j'utilise une monnaie complémentaire, le SOL !
Mon petit-fils et ses amis ont monté leur boîte de communication : ils ont choisi le statut de coopérative pour que chacun ait son mot à dire, sur le principe 1 personne = 1 voix.
L'imprimerie qu'il conseille à ses clients est un ESAT (Établissement et Service d'Aide par le Travail), elle emploie donc des personnes en situation de handicap.
Le livreur auquel l'imprimerie fait appel livre... à vélo ! Et c'est l'employeur de mon cousin ! (Cf 1er exemple)
Des acteurs de l'économie solidaire proposent des services sur des plateformes numériques éthiques : les salariés sont respectés dans leurs droits, les données des utilisateurs ne sont pas captées, le logiciel de plateforme est libre et appropriable par les communautés qui respectent les valeurs de l'économie solidaire,...
Etc, etc, etc. En bref, l'économie solidaire est PARTOUT !
Nos sociétés occidentales consomment massivement des produits à moindre coût, au mépris de considérations qualitatives, environnementales et éthiques. Ce constat n'est pas inéluctable. De plus en plus d'alternatives citoyennes permettent aujourd'hui de modifier ses habitudes de consommation et de chercher collectivement les clés d'un quotidien durable.
Elles touchent tous les domaines du quotidien : l'alimentation, la santé, l'énergie, les déplacements, la réduction des déchets... Ci-dessous quelques exemples non exhaustifs de ce qui existe en région Hauts-de-France.
Le commerce équitable vise à soutenir, au travers de la consommation, des relations commerciales respectueuses des hommes et de l’environnement.
Ses principaux objectifs sont :
A l'origine plutôt limité aux échanges Nord-Sud, la loi sur l'économie sociale et solidaire du 31 juillet 2014 fait évoluer la définition du commerce équitable en étendant son champ d'application aux échanges avec les producteurs au Nord, notamment en France. Cette évolution majeure autorise désormais les entreprises à utiliser la mention « commerce équitable » sur des produits français. Voir le site Commerce équitable France.
Les AMAP (Associations pour le maintien d'une agriculture paysanne). Il s’agit d’un système de vente directe basé sur l’engagement mutuel d’un producteur et de consommateurs organisés en association. Chaque adhérent de l’AMAP signe un contrat pour une durée longue, qui l'engage à soutenir le producteur, en contrepartie de la garantie d'une production saine sans pesticide, dans le respect de la charte de l’agriculture paysanne, livrée de manière régulière sous forme de « paniers » à un point fixe. Les adhérents sont solidaires des aléas de la récolte et s’engagent également dans le quotidien de l'exploitation (chantiers conviviaux, récoltes, distributions...).
Plus d'infos auprès du réseau régional.
Sur le principe du commerce équitable, le tourisme solidaire - également appelé tourisme équitable ou responsable - a pour but une répartition équitable des ressources générées par les activités touristiques. Les bénéfices sociaux et financiers sont en effet perçus en grande partie localement et les activités élaborées conjointement avec les communautés d'accueil. Que ce soit le tourisme local en Hauts-de-France ou le tourisme à l'international, les retombées sont importantes pour les populations.
Dans le domaine de l'énergie, deux types de mobilisations se développent : la réduction de la consommation, couplée à la production d'énergies renouvelables, en remplacement progressif des énergies fossiles.
Fournies par le soleil, le vent, la chaleur de la terre, les marées,... ces dernières n’engendrent pas ou peu de déchets ou d’émissions polluantes, facilitent la gestion raisonnée des ressources locales et génèrent des emplois.
Des coopératives de production ont vu le jour ces dernières années en Hauts-de-France, comme par exemple ENERCOOP, qui injecte sur le réseau de l’électricité produite uniquement à partir des sources d’énergie renouvelables, ou encore EnergETHIC, qui développe des projets citoyens de production d'énergies renouvelables dans le Pas-de-Calais, en y associant les acteurs du territoire.
La part croissante des rejets de CO2 dans les transports amène à nous interroger sur nos pratiques actuelles en termes de mobilité.
Le développement de la mobilité douce, qui a uniquement recours à l'énergie humaine (marche à pied et vélo), ne cause que très peu d'émissions de dioxyde de carbone - gaz "à effet de serre" - et permet d'agir contre le réchauffement climatique.
L'écomobilité regroupe la mobilité douce et les modes de transport motorisés les plus respectueux de l'environnement, tels que les transports publics, le covoiturage et l'autopartage.
Les Hauts-de-France ne sont pas en reste sur ce sujet. De nombreuses actions se développent un peu partout, en milieu rural comme urbain, de la promotion du vélo aux systèmes de voitures partagées (Citiz) en passant par l'organisation de pedibus ou encore le renforcement des transports en commun.
Plus d'infos sur le site du centre ressource en écomobilité.
Si vous souhaitez que votre épargne soit au service de votre territoire, de la vie citoyenne et économique locale, il vous est possible d'avoir recours à la finance solidaire.
" La finance solidaire relie les épargnants qui cherchent à donner du sens à leur argent à des entreprises et associations à forte utilité sociale et environnementale, qu’ils financeront via la souscription de produits d’épargne solidaire."
(Definition proposée par Finansol, association nationale de promotion de la finance solidaire)
En région il existe un Pôle de la Finance Solidaire qui regroupe 4 acteurs:
L'économie solidaire promeut des formes d'échanges et de solidarités qui apportent des réponses innovantes à la lutte contre l'individualisme, au repli sur soi et valorisent les potentiels de chacun.
Quelques exemples d'échanges entres citoyens:
Mais il est aussi possible d'échanger autrement entre associations, entreprises... via: