"Il est capital de faire du lien avec le réseau."
Quel est ton pedigree ?
Tout en suivant des études de sociologie, dans ma jeunesse, j’ai fait en parallèle du bénévolat pour des projets culturels. Quand j’ai cherché du travail, en 2006, un peu par hasard, j’ai eu vent d’une opportunité à Maillage. L’association accompagnait l’entreprenariat dans les services de proximité sous forme associative. J’ai découvert l’ESS par ce biais. Au départ, mon poste était centré sur les questions administratives, mais j’y ai appris aussi le métier de l’accompagnement. C’était hyper stimulant d’aider des personnes dans la création d’un projet, et au-delà de cela, de les faire travailler sur leur parcours de vie et leurs envies.
Comment es-tu arrivé à l’Apes ?
Il y a une longue histoire de lien entre la structure Maillage et l’Apes. Nous avons émergé dans les mêmes années et nous avons adhéré dès la création de l’Apes. Notre association a évolué au fil du temps. Depuis trois ans, nous fonctionnons de manière horizontale, sans hiérarchie, chacun gère une partie des missions d’un responsable. Pour ma part, je représente Maillage au Collectif de l’Apes. Nous considérons qu’il est capital de faire du lien avec le réseau.
Que représente l’Apes pour toi ?
L’Apes est bien ancrée dans l’ensemble des territoires. Elle permet la mise en lien et les échanges avec des acteurs différents autour des questions de services de proximité, j’y trouve des sources d’inspiration et je connais mieux l’écosystème ESS. L’Apes valorise les initiatives, porte des dynamiques collectives sur des questions particulières : nous avons suivi le parcours RH, échangé nos pratiques avec d’autres acteurs qui fonctionnent de façon horizontale, coorganisons avec l’Apes des formations, comme celle sur la qualité de vie au travail. Je suis également en lien avec l’Apes de par mes interventions sur le territoire du Valenciennois.
Par ailleurs, cela me nourrit de mener ensemble des réflexions théoriques sur l’ESS. Au Collectif, il y a des gens différents avec beaucoup de bagages. En même temps, tout le monde trouve sa place. Au fur à mesure, je me suis senti plus légitime. Les relations sont fluides, aussi bien avec les administrateurs qu’avec l’équipe de salariés.
