J'aime le faire-collectif
Quel est ton pedigree ?
Ça fait maintenant 15 ans que je suis engagée dans le secteur de l’ESS. Mon premier pas dans cette voie a été un voyage à l’étranger durant mes études à Sciences Po Lyon. J’ai effectué un stage au Pérou, où j’ai eu l’opportunité de contribuer à un projet de gestion des déchets dans un bidonville. Plutôt insolite comme première expérience de stage. Mais ça m’a passionnée de soutenir ce projet d’autogestion.
De retour en France, j’ai poursuivi mes études avec un master en économie sociale et solidaire. Je souhaitais m’investir davantage dans des projets locaux. Après une première mission dans l’insertion par le logement à Paris, j’ai atterri à Lille. En coopération avec le jardin de Cocagne de la Haute Borne à Villeneuve d’Ascq, j’ai réalisé une étude de faisabilité FIDESS visant à créer une nouvelle exploitation maraîchère biologique d’insertion dans la métropole Lilloise. J’étais vraiment investie car ça mêlait tous les aspects de la transition écologique, alimentaire, agricole et professionnelle. Je me suis formée au maraîchage. J’avais toujours cette envie grandissante de me rapprocher du terrain et des enjeux techniques du milieu agricole. Après m’être investie trois ans à la ville de Lille sur la thématique de l’agriculture urbaine dans les projets de renouvellement urbain, j’ai rejoint l’association VRAC, qui venait tout juste de voir le jour. C’est un projet passionnant, dans le champ de la démocratie alimentaire : nous animons des groupements d’achat de produits bio et/ou locaux dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville.
Comment es-tu arrivée à l’Apes ?
Quand j’ai travaillé à la ville de Lille, j’ai suivi une formation sur l’économie de la fonctionnalité et de la coopération, orchestrée par l’Apes. J’ai tout de suite été séduite par leur approche, mais en tant que collectivité, je ne pouvais pas y adhérer. En arrivant chez VRAC, j’ai sauté sur l’occasion dès qu’on me l’a proposé. Ça me permet d’être active au sein d’un réseau régional et d’entrer en contact avec d’autres structures. C’est primordial de tisser des liens entre acteurs, on a besoin de collaborer ensemble, de partager nos questions.
Qu’est-ce que l’Apes pour toi ?
C’est un regroupement d’organisations aux profils très variés. Il nous permet d’échanger, de plaider collectivement nos idées auprès des pouvoirs publics et de renforcer nos compétences sur des sujets plus spécifiques (notamment sur des sujets techniques tels que l’économie de la fonctionnalité et de la coopération). C’est une association très sérieuse et organisée. Bien que je n’aie pas encore été pleinement impliquée, elle offre un réseau qui me stimule véritablement.