Avec son parcours atypique, Fanny Obled sait créer des passerelles entre les mondes. Portrait d'une passionnée.
Quel est ton Pedigree ?
J’ai un parcours assez atypique. J'ai nagé dans un environnement familial attentif à l'écologie, plein de travaux manuels, de rénovation de vieilles maisons, de chantiers participatifs, sans savoir comment faire de tout ça un métier. Mon bac en poche, j'ai cheminé en butinant parmi les opportunités croisées. Un peu de fac, d'intermittence du spectacle comme décoratrice, une formation d'ébénisterie d’art... D'une expérience à l'autre, ma route m'a ramenée vers les métiers du bâtiment. Je suis devenue dessinatrice pour participer à l'association d'accompagnement à l'éco-construction de mes parents. Une agence de sécurité incendie m'a alors embauchée pour faire ses plans. Après 5 années instructives, j'ai repris mon envol pour devenir chargée d'affaire en rénovation énergétique du bâtiment. J’ai fait vibrer cette nouvelle corde à mon arc au sein de l’Opérateur Régional de Réhabilitation Énergétique du Logement, porté par la région Hauts-de-France. Ce poste m'a permis de rencontrer de nombreux acteurs clés du bâtiment et de découvrir la formation à l'auto-réhabilitation accompagnée mise sur pied par l’Apes, entre autres. C'’est comme cela que j’ai connu ce réseau, l'ESS et que j'ai trouvé un sens nouveau à mon parcours.
Quelle est ta mission à l’Apes ?
Je suis chargée de mission habitat. Depuis mon arrivée en 2018, je travaille sur le projet européen FAI-Re qui promeut la rénovation efficiente auprès des professionnels, des collectivités et des ménages, sur un territoire transfrontalier entre Hauts-de-France et Wallonie. La qualité de l'habitat représente un énorme poids face aux enjeux sociaux, économiques et environnementaux. Il est donc naturel que l'ESS s'en empare en encourageant une rénovation énergétique durable et le développement de pratiques alternatives centrées sur l'humain. Mes actions visent à créer de l'interconnaissance entre les métiers du bâtiment, à valoriser des rénovations exemplaires et les savoir-faire d'artisans engagés dans la transition, à amener des candidats vers ces filières en mal d'acteurs, à organiser des temps de montée en compétence sur l’emploi d'éco-matériaux ou la construction bois par exemple... Au travers du projet FAI-Re, je suis aussi en charge des sensibilisations et de la promotion de l'Auto-Réhabilitation Accompagnée. Cette pratique innovante (ARA) consiste à faire accompagner par des professionnels du bâtiment des particuliers qui rénovent ou construisent eux-mêmes leur habitation.
Qu’est-ce qui t’intéresse dans cette association ?
J'ai trouvé à l'Apes une grande ouverture d'esprit, des valeurs, de la solidarité dans l'équipe, la possibilité de prendre des initiatives, de tendre des passerelles entre les thématiques des différents chargés de mission pour aller plus loin. Cet environnement permet de mettre en place des actions signifiantes. De monter en connaissance toujours un peu plus. De faire chaque jour des rencontres d'acteurs qui souhaitent faire bouger les choses et faire partie du réseau. Ces conditions sont idéales pour réaliser mes missions avec enthousiasme et partager au mieux mes ressources sur des pratiques nouvelles meilleures pour l’environnement.