Marjolaine Mantin, administratrice de l'Apes et directrice-adjointe de « Signes de sens »

Publié le : 5 juin 2024 13:43
A l’Apes, chacun reçoit et donne, nous vivons la réciprocité

Quel est ton pedigree ?
J’ai fait des études de langues et de "Sciences Politiques, solidarité internationale", je voulais travailler dans un milieu engagé. A la fin de mes études, je me suis intéressée aux droits des femmes et je suis partie faire un stage en Bolivie. Il s’agissait de favoriser l’émancipation des femmes, de les former au journalisme notamment. J’y suis restée pour travailler dans une autre association qui gérait un centre d’accueil pour les enfants défavorisés et travailleurs … Puis je suis rentrée en France. J’ai intégré une association qui  recrute et coordonne des bénévoles pour des missions à l’international. Je me suis intéressée à l’ESS et je suis tombée sur une offre d’emploi publiée par l’association Signes de Sens. J’ai eu un coup de cœur pour cette organisation car elle faisait du handicap une force d’innovation et de création. Après ma prise de poste en 2015, je suis arrivée au Collectif de l’Apes. Cela m’a permis de mieux connaître le réseau de l’ESS et ses enjeux.

Quels sont les liens entre Signes de sens et l’Apes ?
Signes de sens a bénéficié des actions de l’Apes car elle a fait partie des entreprises testeuses du projet VISES (sur l’impact social), nous avons contribué à la réflexion et à l’expérimentation et avons profité de la méthode mise en place. Ce qui est intéressant, avec l’Apes, c’est que nous nous plaçons dans des rapports de réciprocité : chacun reçoit et donne.

Que représente l’Apes pour toi ?
Il y a une diversité de paroles, une ouverture, de l’attachement aux vraies valeurs de l’ESS. L’Apes s’intéresse à la façon dont on traduit nos valeurs dans nos pratiques, elle les questionne en permanence. Ce n’est pas parce que l’on fait partie de l’ESS qu’on est parfait, mais on essaye de s’améliorer. L’Apes propose de le faire via la démarche progrès. C’est pour moi un réseau exemplaire, qui a su évoluer et se développer. Peut-être parce que le territoire régional souffre de problématiques sociales, mais aussi parce que les gens se sont accrochés à ce réseau, ils ont cru en ce qu’ils faisaient.
L’Apes porte des projets qui font bouger les choses, avec une multitude d’acteurs de l’ESS. Elle traite de problématiques transverses comme la commande publique, l’utilité sociale… Cela donne une force de réfléchir ensemble.
Elle fait connaître les acteurs de son réseau et plus largement l’ESS. De plus, elle porte une parole qui reflète nos idées sur l’économie et une certaine vision du monde.

Marjolaine Mantin