Fabienne D’Halluin est présidente de la Casa Tizote, basée à Saint-Omer, qui promeut une consommation responsable, solidaire et accessible.
Quel est ton pedigree ?
J’ai œuvré dans la grande distribution et plus particulièrement dans le secteur de la restauration pendant plusieurs années, avant de m’engager à Saint-Omer en tant que présidente d’un Conseil de quartier. Mon objectif majeur y était de créer du lien entre les habitants. Et c’est en recherchant des groupements d’achats de produits de la vie quotidienne pour les habitants de Saint-Omer que j’ai découvert la Casa Tizote, à laquelle j’ai adhéré. La Casa recherchait alors des volontaires pour les appuyer dans la gestion comptable de l’association : mon expérience de directrice d’un restaurant m’avait familiarisée avec ces fonctions et suite à ce coup de main, j’ai intégré le C.A., puis la présidence, quand les fondateurs de la Casa ont quitté l’association.
L’objet de l’association, que l’on peut résumer par “le bien manger pour tous” est un objectif qui m’a toujours animée. M’investir dans l’association m’a permis d’aligner mes valeurs et mes actions !
Comment es-tu arrivée à l’APES ?
Mon activité à la Casa Tizote m’a amenée à découvrir l’économie solidaire, d’abord par une prise de contact avec Galilée qui intervient en appui aux acteurs du développement des territoires. Ensuite, notre investissement sur la question de la sécurité alimentaire nous a mis en contact avec l’APES, qui travaillait sur cette question. Je suis rentrée au Collectif de l’APES pour y représenter plus particulièrement les acteurs du Pas-de-Calais et ceux du champ de l’alimentation.
Que représente l’APES et plus largement l’économie solidaire pour toi ?
L’APES est une grande découverte pour moi, dans le sens où elle propose une multiplicité d’activités, d’accompagnements des acteurs,… C’est très riche et il me reste beaucoup à découvrir.
L’économie solidaire incarne beaucoup des valeurs qui me sont chères : du lien, du sens, une économie tournée vers une répartition plus équitable et plus durable,…
Quand je travaillais dans le monde de l’entreprise, je faisais partie du Club des Jeunes Entrepreneurs qui se préoccupait des questions de transition sociale et écologique. Pour moi, il est très important que les différents acteurs d’un territoire, entreprises, acteurs de l’ESS et collectivités œuvrent de concert. Il faut construire des liens entre les entreprises et les autres acteurs des territoires !