Compte-rendu de la table-ronde
Qu’est-ce qu’un commun ?
- la propriété privée : le bien n’appartient qu’à une personne, c’est une ressource « rivale », si tu en prends, j’en ai moins pour moi.
- la propriété publique : le bien appartient à l’état, on pourrait croire que ça nous appartient à tous, mais son usage est du ressort de l’état.
- le commun: le savoir, par exemple, est un commun. Si j’ai un savoir et que je te l’apprends, il t’appartient aussi et pourtant je le garde. C’est une ressource « non rivale ». La ressource peut être utilisée par plusieurs personnes, avec des règles évolutives.
Des exemples dans le numérique
- Google,par exemple, n’est pas un commun : la gouvernance ne se fait pas avec ses usagers, il n’y a pas de partage des codes, pas d’évolution possible.
- Un logiciel libre peut être un commun, car on peut le faire évoluer dans le temps, on peut aussi y contribuer, c’est un modèle alternatif.
- Les Gafam sont les entreprises les plus riches dans le monde. C’est un paradoxe car elles proposent des services gratuits, pour beaucoup d’entre elles. En fait, le produit, ce sont les usagers des Gafam : ces entreprises fonctionnent sur la captation de données personnelles qui sont vendues.
- Twitter en est l’exemple le plus flagrant : une personne en prend la gouvernance et génère des licenciements massifs. Une alternative existe : Mastodon, qui fonctionne avec une logique différente, chaque groupe gère son Mastodon local.
Associations, communs et numérique
- On peut dire que certaines association sont des communs : elles ont une organisation participative, elles travaillent au développement d’initiatives avec les citoyens, elle n’appartiennent à personne et sont d’utilité publique.
- Les associations utilisent les Gafam car c’est ce qui semble de prime abord le plus facile d’accès. Il faut réfléchir à comment en sortir. Souvent c’est lorsqu’ apparaît un besoin que le changement va se faire, il est plus facile de commencer avec un logiciel libre que de lâcher un logiciel pour un autre.
Les logiciels libres
Attention, « libre » ne signifie pas « gratuit ». En anglais, c’est le même terme : « free », mais les logiciels libres ne sont pas gratuits.
« Libre » signifie :
Quels sont les freins à l’utilisation du libre ?
- Les audiences. Les Gafam ont une prime à l’audience : « j’y vais parce que tout le monde y va ».
- Les habitudes : il faut parfois beaucoup de travail pour s’approprier un nouveau logiciel, il est difficile de franchir le cap. Pour illustration, les facultés ont des contrats avec Microsoft, les étudiants utilisent leurs logiciels et en sortant de leu cursus, ils vont conserver ces outils.
- La rémunération : Youtube, par exemple, permet d’être rémunéré.
- Les outils : ceux qu’on utilise (word, youtube, etc.) fonctionnent bien dans l’ensemble, l’ergonomie est forte, quand on change il faut se faire à une autre ergonomie. Si on utilise un logiciel pendant 20 ans, n’importe lequel, il devient difficile d’en changer.
Présentation de Bénévalibre
En région Bourgogne, s’est posée la question de la valorisation des bénévoles.
La proposition a été de créer un logiciel libre pour mettre en valeur les bénévoles. Des équipes ont été rémunérées pour créer ce logiciel et continue de l’être pour le faire évoluer.
1 435 associations se sont inscrites, 30 000 actes bénévoles ont été saisis.
Pistes de logiciels libres
- l’association Framasoft fournit des services en libre accès
- Framapad est l’équivalent de Google doc. Il permet la prise de notes en commun, la prise en main est facile sans avoir besoin de désapprendre.
- Framadate: équivalent de Doodle.
- Framaspace: pour les petites associations, couvre les besoins essentiels, pour sortir de Google.
Questions/réponses
OVH est il éco-responsable ? Quelle énergie est utilisée ?
Un quartier de Roubaix est chauffé grâce à la chaleur des serveurs, beaucoup d’énergie est utilisée mais l’équipe réfléchit à s’améliorer. Point positif aussi, de par leur proximité il est possible de les rencontrer et de discuter avec eux.
Framasoft : une association qui produit des outils libre, surtout des outils collaboratifs, des alternatives aux outils des Gafam. Framasoft voulait se décentraliser, ils sont vigilants tout comme on est vigilant à ce que Google ne soit pas omniprésent. Attention que Framasoft ne devienne pas omniprésent aussi. Ils ont donc réfléchi à des méthodes de décentralisation, pour que la rencontre en direct reste possible. Framasoft a lancé une nouvelle campagne pour permettre à des associations de sortir des outils propriétaires.
Les chatons : se sont les hébergeurs des outils Framasoft, ils sont sur toute la France et proposent un numérique éthique. Cliss XXI est un chaton.
Zourit. C’est une suite d’outils pour une association : un cloud, un serveur mail, des outils collaboratifs... Possibilité de formation de 3 jours pour s’approprier les outils. C’est à l’origine une initiative d’informaticiens qui ont réfléchi à comment accompagner les associations au mieux.
Dokos : Sur le constat que chaque tiers-lieux faisait un travail de son côté pour trouver des solutions, il a été décidé de capitaliser l’argent dépensé dans chaque tiers-lieux pour créer un logiciel utiles à tous. Dokos est un outils de gestion, facturation...
Contributeurs :
- Valentin Auzanneau : CLISS XXI
- Claire-Marie Mériaux : Anis/Catalyst
- Laurent Costy : CEMEA