Si le numérique n'est pas neutre, l'économie solidaire peut en faire des usages vertueux, mutualiser des solutions, sensibiliser à ses enjeux. Voici quelques témoignages et pistes à creuser recueillis lors de l'AG de l'Apes.
Durant cette rencontre, on a évoqué d’abord le fait que l’outil numérique n’est pas neutre : par exemple, les réseaux sociaux alimentent des discours agressifs et haineux par des algorithmes qui visent à nous garder le plus longtemps possible, afin de récolter nos données et cibler les pubs. On connaît aussi les effets du cyberharcèlement sur la santé mentale : le monde virtuel a bien des effets sur le monde réel.
Le numérique peut avoir un intérêt s’il est vu sous l’angle de solutions souveraines, l’utilisation de logiciels libres et les décisions prises collectivement. La protection des données a été également citée comme un enjeu majeur. L'éducation populaire permet aussi de sensibiliser aux questions posées par le numérique.. Celui-ci peut être un outil pour favoriser le bénévolat, permettre aux citoyens de donner leur avis sur les lois et pour participer à des débats démocratiques (expérimentations : #Mavoix ; grandeannotation).
Dans nos organisations, nous pouvons mutualiser des solutions numériques et les partager avec d’autres structures dans la philosophie du libre et des communs. Tout en étant très attentif aux enjeux matériels des équipements et des usages numériques, ainsi qu'à leur impact sur la planète…
Avec les interventions de Laurent Costy, vice-président de l’April et accompagnateur vers un numérique plus éthique et émancipateur, Christophe Cesetti, accompagnateur sur les usages numériques collaboratifs, Mathilde Saliou, journaliste et autrice de L'envers de la Tech (Les Pérégrines, 2025) et Technoféminisme (Grasset, 2023), et Thierry M’Baye, chef de projet entreprenariat et innovation sociale à Louvre-Lens Vallée.
april.org
louvrelensvallee.com
mathildesaliou.com
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