La livraison à vélo express et écolo
Comment est née votre initiative ? A quels besoins répond-elle ?
Lille.bike est née en 2016-2017, à l’initiative d’un développeur informatique qui aspirait à des livraisons plus écolos.
Elle assure la livraison de courriers et de colis, jusqu’à 300 kg, sur Lille et dans les communes limitrophes. Ses clients sont des commerçants et des professionnels qui sont motivés par l’aspect écologique du service, mais également par son coût avantageux pour les petits volumes et par la rapidité de la livraison, qu’aucun transporteur classique ne peut concurrencer.
Les coursiers de Lille.bike sont eux aussi sensibles à l’impact de la livraison à vélo sur la qualité de la vie et l’environnement mais également attachés au statut de coopérateur que leur offre l’activité. Elle est pour l’heure hébergée dans un coopérative d’activité et d’emploi mais à terme, les livreurs se constitueront en coopérative autonome, pour conserver une direction collective de leur entreprise, qui leur assurera liberté et responsabilité individuelles.
En quoi vous reconnaissez-vous dans l’économie solidaire ?
De par notre statut de coopérative : d’ailleurs, au niveau national, Coopcycle, qui rassemble les structures autonomes de livraison à vélo, rend ce statut obligatoire, pour garantir un traitement social déontologique des livreurs à vélo. Notre objet est clairement en lien avec les transitions économique, sociale et environnementale et nous développons de nombreux liens avec les acteurs locaux de l’ESS.
Quelles sont les difficultés que vous rencontrez ?
Nous avons peu de moyens pour notre développement commercial, qui devient urgent car d’ici fin 2023 nous allons devoir trouver un nouveau local. Il sera forcément plus onéreux que celui dont nous disposons aujourd’hui, qui relève d’un bail précaire. Nous souhaiterions également être mieux soutenus par les pouvoirs publics, dans la mesure où notre activité contribue à la qualité de la ville et de la vie. Des activités similaires se sont fortement développées sur Paris et Lyon, où elles occupent plusieurs dizaines d’équivalents temps plein.
Qu’attendez-vous du projet PlateformCoop ?
Des moyens pour améliorer le logiciel de plateforme de CoopCycle, ainsi qu’un soutien en terme de visibilité auprès des élus et de nouveaux usagers par le biais de la place de marché qui va être développée par PlateformCoop.
Propos recueillis auprès de Johan Vancaeneghem – Août 22