Plus de 150 bénévoles et 4 permanents qui œuvrent pour 9 400 bénéficiaires. L’accès aux dons n’est pas soumis à des conditions de revenus, ce qui génère une mixité sociale forte des bénéficiaires et donc abolit le sentiment de honte habituellement ressenti.
"Plonger dans les bennes"
L’histoire commence en 2018 à Montréal, où Louise Boyard, la fondatrice des Robin.e.s, est invitée par une connaissance à “plonger dans les bennes” pour y récupérer des consommables qui sont ensuite mis à disposition des impécunieux dans les rues.
Ni une, ni deux, Louise décide de dupliquer l’opération à Amiens, d’abord sous forme de collectif, puis d’association en 2019.
Elle s’attaque aux poubelles des supermarchés et y découvre un énorme potentiel de denrées à récupérer. En parallèle, elle organise des réunions publiques de sensibilisation à la lutte contre le gaspillage (pas seulement alimentaire, le champ d’action va s’étendre rapidement aux vêtements et au végétal) et les précarités. De nombreux bénévoles s’engagent, mus par des leviers divers : la lutte contre la faim, l’envie de s’engager en pratique pour les transitions écologiques, sociale et économique, l’attrait pour une forme de militance en nocturne… Ces différentes motivations produisent un groupe d’une grande mixité sociale.
9 400 bénéficiaires et une grande mixité sociale
Aujourd’hui, ce sont plus de 150 bénévoles qui œuvrent pour 9 400 bénéficiaires et l’asso a embauché 4 permanents. L’accès aux dons n’est pas soumis à des conditions de revenus, ce qui génère une mixité sociale forte des bénéficiaires et donc abolit le sentiment de honte habituellement ressenti.
En raison des différences culturelles avec le Canada, il n’était pas envisageable de laisser les denrées à disposition dans les rues : ce sont donc les bénévoles qui prennent en charge la redistribution, à leur domicile, après une formation aux contraintes d’hygiène. Les bénéficiaires doivent se déplacer, mais le maillage du territoire étant d’ampleur, c’est donc finalement un avantage par rapport à un lieu de diffusion unique.
Vers un essaimage dans l'Aisne avec le soutieb de l'Apes ?
Le nouvel objectif de l’asso est de lancer une antenne à Saint-Quentin, où l’importance des terres agricoles est propice au glanage et les besoins des habitants immenses. Louise bénéficie d’un FIDESS* pour monter le projet.
L’Apes viendra en soutien de son initiative, en la mettant en relation avec d’autres acteurs de l’économie solidaire sur le territoire de l’Aisne et en lui apportant son expertise dans l’accompagnement (en collectif) des porteurs de projet !
* Le FIDESS est un dispositif régional qui finance des études d'action pour la création d'entreprises sociales et solidaire en Hauts-de-France. Il vise à soutenir les porteurs de projets et les structures porteuses, et à générer des emplois sur le territoire.
