ESS France, l’Udes et le LMA saluent la réunion de cette instance qu’ils appelaient de leurs vœux et demandent maintenant des "actions concrètes, coordonnées et à la hauteur des enjeux". L’enjeu : "ne pas laisser s’installer une crise silencieuse", alors que les signaux d’alerte se multiplient, pour les associations en particulier.
"Nous assistons à une saignée générale du secteur associatif. Le désengagement budgétaire global de l’État conduit au désengagement des collectivités parce qu’elles sont à bout."
Le 25 juin 2025, la sénatrice socialiste Marie-Arlette Carlotti a interpellé la ministre en charge de la vie associative, Marie Barsacq, sur la situation alarmante d’un nombre croissant d’associations.
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Une cellule nationale de liaison et d’accompagnement sur les défaillances dans l’économie sociale et solidaire (ESS) a été installée par la ministre en charge, Véronique Louwagie, et réunie pour la première fois le 24 juin 2025.
"Dans un contexte budgétaire tendu, cette cellule constitue un outil essentiel", saluent l’Udes, ESS France et le Mouvement associatif, dans un communiqué.
"Ce premier pas doit impérativement être suivi d’actions concrètes, coordonnées et à la hauteur des enjeux", ajoutent les trois organisations, qui appellent à privilégier l’analyse partagée et l’anticipation en associant tous les acteurs et à décliner cette démarche d’accompagnement en "cellules régionales dûment financées et articulées avec les outils de droit commun : Codefi, Banque de France, tribunaux judiciaires, médiateurs". L’enjeu est de "ne pas laisser s’installer une crise silencieuse", insistent les trois réseaux, qui indiquent que "l’ESS représente 14% de l’emploi privé" et "des milliers d’initiatives de proximité".
La démarche n’est pas sans rappeler les cellules de crise qui avaient été mises en place aux niveaux national et local pendant la crise sanitaire – à ceci près que la politique du "quoi qu’il en coûte" n’est désormais plus de mise.