Portrait d'Anne-Marie Flandrin, trésorière de l'Apes

« Il faut chercher en permanence de nouveaux domaines d’innovation sociale »

Quel est ton pedigree ?
Je suis née dans les choux-fleurs, d’une famille de maraîchers de St-Omer ouverte sur les questions d’émancipation du milieu agricole. Du coup, je suis partie sur l’animation et la sociologie, avec un parcours varié essentiellement en milieu rural :  tout d’abord au sein d’un mouvement de jeunes, puis dans des structures rurales  pour la mise en place d’un cinéma itinérant, d’un festival: « Conteurs en campagne », la formation des animateurs et directeurs de centres de vacances… Le secteur de l’animation socio-culturelle n’étant pas encore très développé à la campagne, je me suis orientée vers la formation et j’ai créé mon propre centre “Imagine” afin d’aider les femmes à reprendre une activité professionnelle ou à créer leur propre activité.
Par la suite,  j’ai été coordinatrice de l’association A Pro Bio.
Enfin, j’ai créé ma ferme bio avec le réseau Accueil Paysan. Ce qui m’a passionnée, c’était de pouvoir allier maraîchage, accueil de groupes et animations autour des jardins, des plantes médicinales et de l’alimentation bio … Aujourd’hui à la retraite, je suis membre de 1,2,3 soleil, une association qui accompagne les jeunes en rupture vers un chemin plus favorable. Je m’investis pas mal à l’APES, car cela me permet de mettre à profit mon expérience et de garder les neurones actifs ( ah, ah !), ainsi qu’au comité local de l’ESS sur Saint-Omer.
Mais bien sûr, je me fais plaisir aussi en consacrant pas mal de temps à mon hobby : la chanson … Avec mon orgue de barbarie et ma guitare, je monte sur scène avec 3 spectacles différents...une autre façon de militer pour les femmes, pour la Terre, pour les enfants…

Pourquoi es-tu à l’Apes ?
Aujourd’hui, je suis trésorière à l’Apes, association dans laquelle je suis impliquée depuis longtemps. J’y apporte mon expérience, ma connaissance des territoires ruraux. J’utilise ma pratique de la comptabilité (que j’ai dû apprendre sur le tas quand j’ai créé ma boîte). Les chiffres sont importants, ils illustrent les choix que nous faisons. Ce que j’aime à l’Apes, c’est le « faire ensemble », on réfléchit à ce qu’on fait dans l’association et comment on se projette sur l’avenir.  J’apporte ma contribution sur l’analyse de l’activité.

Qu’est-ce que l’Apes pour toi ?
Le socle, ce sont les adhérents et les valeurs qu’ils portent, au service de l’humain.
Mais, prôner ces valeurs n’aurait aucun sens si la structure elle-même, son organisation, ses ressources n’étaient pas en conformité avec ses idéaux. Dans toute organisation, il faut toujours se reposer la question de l’objet social : ce pour quoi nous existons et vérifier que nous prenons le bon chemin pour y arriver, car les fausses pistes sont nombreuses….
L’Apes, c’est aussi la recherche / innovation : il faut toujours chercher de nouveaux domaines d’intervention, d’innovation sociale avec les adhérents.

 

Anne-Marie Flandrin