Portrait de Joackim Lebrun, directeur-adjoint de l'Apes

« Ici, on est en prise avec les différents enjeux qui questionnent notre société. »

Quel est ton pedigree ?
J’ai reçu de nombreux enseignements au sein de mon entourage familial, d’espaces d’éducation populaire, du monde académique puis de l’univers de l’économie solidaire. Je dois mes quelques acquis à un enrichissement constant permis grâce à des rencontres de terrain et à des références philosophiques, politiques, économiques et sociologiques.
Il y a une dizaine d’années, j’ai participé à un débat autour du film « La double face de la monnaie », animé par Luc Belval (actuel Président) de l’Apes et Yves Maquet du Pas de côté (association dont je suis Président). J’ai poursuivi la réflexion jusqu’à mettre en place une monnaie, sur Roubaix et Tourcoing. Celle-ci permettait  aux acteurs culturels de créer de la valeur pour reconnaître l’engagement des étudiants qui accompagnaient des jeunes en quartier prioritaire. A l’Apes, j’ai continué de découvrir, expérimenter, transmettre des outils au service des transformations économique, solidaire et environnementale : coopérations économiques territoriales, commande publique responsable, monnaie complémentaire, amélioration continue des pratiques, nouveaux modèles…

Quelle est ta mission ?
Au sein du pôle Direction, avec le Bureau, le Collectif et l’équipe nous animons le travail d’expérimentation en ESS, accompagnons la co-construction des politiques publiques et  favorisons les coopérations avec les acteurs de l’économie transformatrice.
J’appuie également mes collègues dans leurs actions sur les 3 axes de l’Apes : valoriser l'économie solidaire, appuyer les initiatives et faire de la recherche/développement.
Enfin, je m’inscris avec plusieurs de mes collègues, de nombreux acteurs et de solides partenaires dans une dynamique de recherche-intervention visant l’évolution des modèles économiques de l’ESS. Il s’agit pour nous de contribuer au questionnement et au dépassement des problématiques qui nuisent à la consolidation et à la pérennisation des activités de l’ESS.

Qu’est-ce qui t’intéresse dans cette association ?
Travailler à l’Apes permet d’être en prise avec les différents enjeux qui questionnent notre société, d’en comprendre la réalité et d’agir dessus collectivement. Ce qui a encore plus de sens en période de COVID 19.
L’Apes a toutes les caractéristiques pour impulser et animer des coopérations sur les territoires entre les acteurs de l’ESS, les collectivités, les citoyens et les entreprises locales,  ce qui est à la fois son ADN et une voie nécessaire pour la transformation des territoires.
Ce qui me nourrit, c’est de vivre et de partager ce projet avec d’autres : un Bureau d’une réactivité à toute épreuve et dont les mots sont toujours les bons, un Collectif aux multiples regards avertis, une équipe profondément humaine, investie sur les territoires, des acteurs aux 4 coins de la région qui ont suffisamment de récits pour remplir des salles de cinéma, des institutions dont les élus et les techniciens sont de plus en plus investis dans les projets que nous portons ensemble...

Joackim Lebrun, directeur-adjoint de l'Apes